En pleine crise sanitaire mondiale causée par la pandémie de coronavirus, il est nécessaire de porter notre attention sur ce qui compte vraiment : les soins personnels, les liens sociaux et communautaires, l’entraide, la solidarité et la lutte pour un monde où tous les individus sont libres et ont accès aux ressources nécessaires pour vivre en bonne santé. C’est-à-dire un logement, des soins médicaux, de la nourriture et le droit de ne pas travailler lorsque cela met notre vie et celle de tous ceux qui nous entourent en danger.
En même temps, il est clair que le virus qui cause le COVID-19 n’est pas le seul défi que nous devons relever. La pandémie montre que tout notre modèle politique et économique n’a jamais été conçu pour répondre à nos besoins et garantir notre bien-être. Les politiciens et les patrons organisent des campagnes depuis leurs palais et sortent à bord de leurs véhicules protégés pour nous remettre au travail, parce qu’ils pensent que le profit est plus important que la santé de ceux d’entre nous qui travaillent. Ils savent qu’en allant à l’encontre des recommandations de toutes les organisations mondiales de santé, c’est nous et nos familles qui en subiront les premières conséquences, en prenant des bus bondés, en s’entassant sur les lieux de travail, dans les écoles et, enfin, dans les files d’attente des hôpitaux et des centres de santé.

Pour que nous n’ayons pas à nous sacrifier une fois de plus “pour le bien de l’économie” qui nous a toujours traités comme des produits jetables, nous forçant à choisir entre survivre dans le sous-emploi ou mourir en attendant de l’aide, nous disons que le Brésil va définitivement s’arrêter !

La sortie de crise passe par la solidarité et l’entraide, jamais par la surveillance, la coercition ou la violence policière et militaire.

Restez chez vous ! Organisez-vous ! Ne payez pas de loyer et résistez aux expulsions !